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En pleine campagne pour les présidentielles, intéressons-nous à la manière avec laquelle les candidats ont traité de l’écologie. Je me limiterai aux 6 « principaux candidats », ceux qui, en tous cas, selon les sondages, avaient la faveur des électeurs. L’écologie est un domaine vaste mais qui se cristallise, pour les candidats, autour de plusieurs « mots-clés » : nucléaire, renouvelable, perturbateurs endocriniens, alimentation bio, transition et enfin circuit court.

Côté droite, 3 candidats ont dit vouloir maintenir ou développer le nucléaire, côté gauche 2 ont milité pour sa disparition progressive, le dernier est resté flou.

Sur le renouvelable, tout le monde était presque d’accord - avec plus ou moins de force pour l’affirmer - sur le potentiel important d’emplois que représentent les énergies renouvelables et l’isolation des bâtiments.

Certains ont fait des perturbateurs endrocriniens leur « cheval de bataille », avec l’obligation de l’alimentation bio dans toutes les cantines scolaires ; un autre pensait qu’il fallait supprimer le principe de précaution au bénéfice du principe de responsabilité, appliqué par exemple aux OGM et aux gaz de schiste.

Sur la transition, certains candidats ont eu une approche globale (travail, société, climat…) ; d’autres l'ont limité à l’énergie.

Tout le monde était enfin à peu près d’accord sur le circuit court : les uns par cohérence ou protectorat économique, les autres dans une logique de limitation de l’empreinte carbone, de cette mesure.

Une chose est sûre : l’écologie n’est plus un domaine clivant puisque chaque candidat a jugé important de se positionner sur ce domaine.

Quand on relit le programme de René Dumont, premier candidat écologique aux élections présidentielles de 1974, on constate que ses propositions restent très actuelles : contrôle démographique, économies d'énergie, coopération internationale avec les pays en voie de développement et protection des sols.

C’est Giscard qui fût élu. Il mit en chantier la première charte de l’environnement de France : «C’est pourquoi je propose aux français la charte de la qualité de la vie, véritable guide d’actions pour les 5 prochaines années. Cette charte a pour ambition de réduire les inégalités écologiques et de créer un environnement heureux pour tous. Enrichie au fil des années, grâce à une concertation étroite avec tous, la charte contribuera ainsi au développement d’un nouvel art de vie en France ».

C’est fou ce que les textes sur l’environnement restent d’une incroyable actualité ! 

Philippe DRUON

Président du CPIE Villes de l'Artois