Dans la poursuite des inventaires réalisés les années précédentes dans le cadre du programme "Attention ! Objets Volants Nocturnes Identifiables" sur la faune volante nocturne, un certain nombre de gîtes d'hibernation utilisés par les chauves-souris ont été prospectés cet hiver sur le Pays d'Artois par le CPIE.

Ce travail est effectué en partenariat avec la Coordination Mammalogique du Nord de la France, qui coordonne les actions en faveur des chiroptères (chauves-souris) au niveau régional. 

Petit bilan :

Au total 107 individus ont été comptabilisés dans les 12 sites prospectés dans le Pays d'Artois. Huit espèces ou groupes d'espèces ont été recensés: Murin de Daubenton, Murin de Natterer, le groupe Murin à moustaches / de Brandt / d'Alcathoe, le groupe des Pipistrelles, le groupe des Oreillards, Murin à oreilles échancrées, Grand Murin et Sérotine commune.

Les plus représentés dans les sites d'hibernation sont le Murin de Daubenton et le groupe Murin à moustaches / de Brandt / d'Alcathoe.


 Les chauves-souris et l'hibernation

L'hiver venu, les chauves-souris ne trouvent plus d'insectes à se mettre sous la dent. C'est pourquoi le temps de la saison hivernale, elles entrent en hibernation. Elles ont alors une sorte de vie au ralentie (baisse de la température corporelle, ralentissement du rythme cardiaque..), ainsi elles minimisent la dépense d'énergie accumulée l'été lorsque les insectes foisonnaient.

 Toujours dans un souci d'économie énergétique, elles cherchent des endroits où la température est relativement constante et où il ne fait pas trop froid l'hiver. Elles trouvent refuge bien souvent dans les caves, anciennes carrières, blockhaus, muches, et tous les sites souterrains où elles pourront profiter de la tranquillité des lieux. En effet, le dérangement des chauves-souris en hibernation leur coûte beaucoup d'énergie et si elles ont tout épuisé cela peut s'avérer mortel pour elles.